Composition histoire et mémoire de Vichy
La Seconde guerre mondiale est une période sombre pour la France. Les années 1940-1944 soit appelées les « années noires » et sont synonymes d’occupation, d’échec de l’armée française. Le maréchal Pétain, qui est alors au pouvoir, va signer l’Armistice proposée par les Allemands et créer un nouveau régime pour la France non-occupée par l’ennemi : le régime de Vichy. Le général de Gaulle, exilé en Angleterre, refuse la collaboration et appelle à la Résistance. Il mobilise les Français pour lutter contre l’occupant et gagner la guerre. En 1944, le régime de Vichy tombe et le général est alors propulsé à la direction du gouvernement provisoire. Il est capital pour lui d’unifier le pays après cette division. L’histoire et la mémoire de Vichy ainsi que celles de la collaboration vont ainsi évoluer, passant de l’oubli, du refus à l’acceptation et à la reconnaissance des faits.
Tout d’abord, l’édification des mémoires immédiates d’après guerre faite par la population et le gouvernement va pour le moins faire abstraction de ces « années noires ». Le mythe « résistancialiste » est alors fondé et entretenu par le général de Gaulle. La vérité sur la collaboration de la France avec l’Allemagne ne peut se faire entendre malgré la publication de nombreux ouvrages. Par la suite, la France se retrouvera dans un contexte différent, et devra affronter de nouveaux problèmes tels que le début de la Guerre Froide.
Premièrement à la sortie de la guerre, c’est le général de Gaulle qui est à la tête du gouvernement français. Ancien résistant, il va fondé le consensus « résistancialiste ». Ce mythe, qui prend son nom dans les années 80 grâce à l’historien français Henry Rousso, veut alors répandre l’image d’une France majoritairement résistante durant la Seconde guerre mondiale. Lors de la libération de Paris, le général proclame un discours dont on pourrait retenir ceci : « …Paris libéré ! libéré par lui-même,