Composition sur berlin au coeur de la guerre froide
Le plan chronologique permet de mettre en valeur des évolutions. Il est celui qui convient le mieux à la majorité des sujets d’histoire. La principale difficulté consiste à trouver des dates-charnières autour desquelles vont s’ordonner les parties (et le raisonnement). À chaque partie ne correspondent pas forcément des périodes d’égale durée : certaines sont plus riches que d’autres en événements et méritent d’être traitées plus en détail.
L’essentiel est que les parties soient équilibrées et qu’elles s’enchaînent logiquement. Il faut ne faut pas se contenter d’un simple récit chronologique des événements, même lorsqu’il s’agit d’un sujet de cours. Tout sujet demande une problématique, une réflexion, une progression logique, impliquant notamment de soigner les transitions pour justifier le choix des dates-charnières.
Le plan chronologique est bien adapté à un sujet sur Berlin. L’histoire de la ville reflète et détermine tout à la fois les grandes évolutions de la Guerre froide. Lieu de tensions (le blocus, le mur) et de détentes (l’Ostpolitik, la chute du mur), Berlin est un concentré de la Guerre froide. Le blocus de Berlin-ouest, qui se conclut par la création des deux Allemagnes (1949), et la construction du mur (1961) sont les deux grands événements autour desquels on peut construire le plan. La période qui va de 1962 à 1990 est beaucoup plus longue que les deux premières, mais elle n’est pas aussi intense : le mur fige pour longtemps une situation qui ne se débloque qu’à la fi n des années 1980.
L’enjeu de Berlin, divisé en quatre secteurs d’occupation, au coeur de la zone soviétique, est d’abord territorial. Il devient idéologique dans les années 1950, lorsque chaque camp veut faire de son secteur la preuve de la supériorité de son système sur celui de l’adversaire. La construction du « mur de la honte » donne à Berlin une dimension symbolique nouvelle et achève d’identifier la ville à la