Compte-rendu de lecture : entre le juridique et le social : le pouvoir des femmes à québec au xviie siècle
Entre le juridique et le social : le pouvoir des femmes à Québec au XVIIe siècle
UQAM
Le 12 octobre 2010
Compte-rendu de l’ouvrage Entre le juridique et le social : le pouvoir des femmes à Québec[1] au XVIIe siècle de France Parent
Jusqu’à maintenant, les historiens n’ont pu recueillir que très peu d’informations sur le rôle des femmes de Québec du 17e siècle[2]. Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance ou Marie de l’Incarnation étaient certainement des personnages féminins ayant marqué l’historie du Québec. Cependant, elles reflètent des valeurs sexistes qu’on encourageait chez la femme. On voit ainsi surgir l’image d’une femme soumise, et discrète, grandement vouée à l’aide aux autres, et surtout à la survivance canadienne-française.
France Parent pose un défit en tentant de clarifier un aspect nébuleux du rôle des femmes que plusieurs peuvent avoir tendance à juger rapidement. Dans son enquête intitulée « Entre le juridique et le social : le pouvoir des femmes à Québec au XVIIe siècle ». Elle vise plus précisément à retracer et expliquer le pouvoir des femmes devant les tribunaux du Québec au 17e siècle tout en tenant compte de leur condition sociale. Quels étaient les rapports entre les hommes et les femmes? Est-ce que la femme avait des droits judiciaires à l’époque coloniale? Quels étaient ces droits? Comment elles les exerçaient et dans quelles circonstances?
L’enquête comporte des étapes préparées rigoureusement par l’auteure afin de créer la représentation la plus juste de la condition juridique des femmes de l’époque de la Nouvelle-France. L’auteure s’est fondée essentiellement sur les registres de la Prévôté de Québec de l’année 1686 (plus spécifiquement sur les litiges civils). Plusieurs autres sources, tels des recensements, des ouvrages méthodologiques et des dictionnaires généalogiques et juridiques, sont venues appuyer ses propos