Compétitivité
« Suffit-il de réduire le coût du travail pour rester compétitif ? »
20 ans après la fermeture de Renault à Billancourt, c’est au tour de PSA Peugeot-Citroën de fermer son usine à Aulnay-Sous-Bois, supprimant par la même occasion, 8000 postes. En France, l’industrie automobile n’est pas un cas isolé : le groupe Carrefour, mais aussi SFR, Sanofi et Acelor Mittal, sont sur la sellette.
D’après Eurostat, le France est un des pays où la main d’œuvre coûte le plus cher en Europe, ce qui expliquerait ces fermetures, éléments récurrents dans une course perpétuelle à la compétitivité.
Nous pouvons alors nous interroger sur le fondement de la compétitivité, s’il existe d’autres facteurs ou encore si l’importance que nous accordons à cette notion est liée à un contexte particulier, composé de troubles économiques et financiers.
« En France, à l’heure d’une crise économique et financière grave, suffit-il de réduire le coût que représente la main d’œuvre au sein d’une entreprise pour qu’elle reste compétitive ? »
On définit la compétitivité comme la capacité d’une entreprise, d’un secteur, d’une économie à faire face à la concurrence, tant sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. On distingue une compétitivité par les prix : vendre ses produits moins chers que ceux de la concurrence ( ce qui suppose une baisse des coûts de production, du coût du travail, augmenter ses prix à l’étranger pour se faire plus de marge ou encore jouer sur l’appréciation de la monnaie pour fixer ses prix ) et une compétitivité structurelle : investir en qualité et innovation pour proposer des produits nouveaux, attractifs, souvent à la pointe technologique, mais aussi investir dans son image de marque ou une formation de qualité pour les salariés.
Le coût du travail, ou coût de la main d’œuvre, représente le coût total supporté par l’employeur pour l’emploi et la rémunération de sa main d’œuvre.
On constate une corrélation forte entre ces deux