CONCEPTION ANTHROPOLOGIQUE
Introduction :
« Laissons à l’homme les défauts qui tiennent à sa nature ; le grand art du législateur est de les faire tourner au bien de la société… » Favard affirme que pour gouverner le codificateur doit faire preuve de réalisme et d’empirisme en admettant la possibilité de convergence entre les vices privés et le bien public. Ainsi plutôt que d’épuiser sa puissance et recourir à la violence, l’Etat doit faire preuve de pragmatisme et opter pour une politique plus réaliste. Une conception bien distincte de la doctrine révolutionnaire, où il est question dans celle-ci
L’anthropologie du grec « anthropos » = l’homme et « logia » = science, c’est donc la science de l’homme. lato sensu il s’agit donc de l’étude de l’homme. La conception anthropologique c’est la vision de la nature humaine, en l’occurrence il s’agit d’étudier la vision que les codificateurs de 1804 ont de l’homme. Celle-ci évolue en permanence avec la société, elle a subit un renversement majeur après la chute de Robespierre et surtout au terme de la période révolutionnaire. Le coup d’état du 28 brumaire (9 novembre 1799) de Napoléon marque la fin de la Révolution et du Directoire et le début de la période consulaire. La codification civile à cette époque, apparait d’emblée comme une priorité, Napoléon étant un fin stratège, il s’assurera de la réunion de tous les éléments nécessaires aboutissement d’un Code civil en nommant Cambacérès comme 2ème consul, l’auteur des trois projets de codification civile pendant la Révolution, et en créant une commission de rédaction du projet de codification civile. Cette commission de rédaction du Code civil est créée est composée de plusieurs magistrats qui sont : Tronchet, de la commune de Paris, était député de Seine-et-Oise au Conseil des Anciens jusqu’en 1799, qui était le président du tribunal de cassation, Bigot-Préameneu, qui était le commissaire du gouvernement près le tribunal de