Conception
Les premières théories de la conception se développent surtout dans le domaine de l’architecture[->2] : le traité de Vitruve[->3] peut être considéré comme une des premières définitions de l’activité de conception. C’est avec le développement, plus tard, des métiers d’ingénieurs[->4], puis de designers[->5], que les activités de conception se professionnalisent et s’organisent dans des professions différentes. Ce sont les ingénieurs qui donneront la forme la plus organisée avec les bureaux d’études[->6].
La notion de conception provient de la spécialisation des tâches : en Europe, jusqu'à la Renaissance, les produits étaient conçus et réalisés par la même personne, artisan, qui se contentait essentiellement de reproduire les mêmes gestes et méthodes que son père. Avec la révolution industrielle[->7] vient l'organisation dite « scientifique » du travail[->8], et notamment la séparation des rôles de conception et d'exécution. On a donc trois niveaux d'action dans l'élaboration d'un produit manufacturé : le bureau d'étude, chargé de la conception du produit, le bureau des méthodes et les agents de maîtrise, chargé de la mise en œuvre de la conception, et l'atelier, chargé de la fabrication.
Traditions et méthodes de la conception réglée[modifier[->9] | modifier le code[->10]]
Le début du XIXe siècle peut être considéré comme un tournant avec les premiers bureaux d’études[->11] de machine à vapeur[->12]. L’Angleterre est le théâtre de la première révolution industrielle[->13] qui concentre l’émergence de nombreux secteurs industriels : filatures mécanisées[->14], machines à vapeur[->15],machines-outils[->16], chemins de fer[->17], bateaux à vapeur[->18], etc.
Dès le milieu du XIXe siècle, la France et l’Allemagne cherchent simultanément des moyens de rattrapage de l’essor industriel anglais. • En France, les savants misent sur les développements conceptuels visant à établir une