Concour résistance
Marquer les villes des noms de résistants, ponctuer le paysage environnant d’une stèle commémorative est un acte symbolique. Dans l’immédiat d’après guerre, il s’agit de poser ces résistants en héros, voire en martyrs. On reconstruit l’identité du pays autour de l’idée d’une France unanimement résistante. Au-delà des Collaborateurs, les Français tentent de se réconcilier autour des souffrances engendrées par la répression et l’occupation.
Deux exemples de lieux de mémoire nationaux - Le Mont Valérien est une forteresse en région parisienne, utilisée comme prison. On estime que plus d’un millier d’otage et de résistants a été exécuté de 1941 à 1945. Un Mémorial de la France combattante est inauguré le 18 juin 1960par le général De Gaulle en l’honneur de tous les morts de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui? Il reste le symbole de résistants fusillés. - Oradour sur Glane. Dans l’après guerre, ce village massacré devient, quant à lui, le symbole ses souffrance subies par les populations civiles pendant l’Occupation. Un timbre est même édité en 1945 pour commémorer l’anniversaire de sa destruction. Le général De Gaulle décide de ne pas faire reconstruire le village sur ses ruines mais à côté, pour qu’éternellement on se souvienne des atrocités commises. Un centre de la mémoire a été inauguré en 1999 alors qu’Oradour est consacré par Jacques Chirac « village martyr ». Ce lieu de recueillement est donc toujours conservé en état de ruine depuis le 10 juin 1944 et est aujourd’hui un lieu de pèlerinage. Marcher à travers les rues d’Oradour est d’ailleurs très impressionnent et émouvant.

Ville d’Oradour sur Glane
10 juin