Le mariage est incontestablement la grande fournisseuse de ces cellules, les familles, à la base desquelles peut et doit s’édifier une société meilleure. Les solennités qui l’entourent, les obligations qui en découlent soulignent pour l’individu le sens de sa responsabilité vis-à-vis du corps social et par-delà celui vis-à-vis de la Nation. La nature des liens qu’il crée oblige les futurs conjoints à une mûre réflexion sur leur aptitude à vivre en commun, et prévient en même temps, par les difficultés que présente la rupture, les effets de sautes d’humeur inconsidérées. Cependant ils existent deux autres unions parallèles au mariage, qui sont le concubinage et le placage très rependu en Haïti. Ces derniers ne possèdent pas de lois ou de règles qui les régissent mais par contre ils font parti du droit Haïtien.
Le Concubinage
Le concubinage est encore appelé « union libre ». C’est l’union de deux personnes de sexe différent, sans contrat écrit, ni serment prête devant une autorité. Le concubinage ressemble au mariage sur les points suivants : communauté de vie, naissance des enfants. Cependant, aucune loi ne fait obligation aux concubins, à la fin de cette union, de partager les biens acquis pendant la vie commune. C’est pourquoi il est conseillé à la concubine de faire émettre les bordereaux au nom des deux concubins afin de s’en servir, le cas échéant, devant le tribunal.
Certes, les formalités exigées par la loi pour le mariage et sa dissolution et les lourdes charges qu’impose l’union conjugale rebutent certains hommes : un souci exagère de leur indépendance lorsque ce n’est leur instinct débride leur font concevoir une sainte horreur du mariage. Ils recourent alors à l’Union Libre ou à la polygamie de fait. Il est hors de doute que cette forme d’union, à cause de son instabilité surtout, est une condition éminemment fâcheuse au point de vue social. La loi ne la considère pas comme un délit, malgré les opinions de certains auteurs. Mais elle