condition féminine au 19 ème siècle
Si les femmes ont participé en nombre à la Révolution de 1789, à celle de 1848, puis à la défense de Paris et de la Commune en 1870-1871, elles n’en ont guère récolté les fruits. Révolutionnaires ou conservateurs, les hommes qui se succèdent au pouvoir sont presque tous d’accord sur un point : la place de la femme est à la maison, pas dans la cité, et encore moins à la tribune d’une assemblée.
D’abord laissée à l’initiative familiale et aux religieuses, l’éducation des jeunes filles devient, à la fin du siècle, affaire de l’État et terrain d’affrontement entre l’Église et les tenants de la laïcité.
Dans le même temps, on assiste pourtant à l’émergence d’un féminisme partagé entre courant égalitaire - révolutionnaire, suffragiste, revendicatif, voire même libertaire - et courant dualiste, conservateur et catholique, partisan d’une évolution plus que d’une révolution. Si les femmes à la fin du siècle parviennent à remporter quelques victoires (accès à l’enseignement secondaire et à l’université, divorce, possibilité d’exercer de nouveaux métiers), il faudra cependant attendre le milieu du XXe siècle pour franchir, avec le suffrage réellement universel (et non plus seulement masculin), une étape décisive sur le chemin de l’égalité entre les sexes.
De 1815 à 1885 -à savoir des Cent jours à la mort de Victor Hugo- la France voit se succéder six régimes non seulement antinomiques mais eux-mêmes traversés de mouvements alternatifs. Dans cet imbroglio la France trouve son unité grace à l'attitude de ses « intellectuels ». Car rarement siècle aura vu si peu d'écrivains enfermés dans leur tour d'ivoire. Ces gens tissent étroitement politique et littérature, ils bataillent sur tous les fronts, acharnés à instaurer, maintenir ou rétablir la liberté d'expression, notamment la liberté de la presse. Ils payent de leur personne, de leurs deniers, créent des journaux, des revues, s'engagent dans leurs articles, dans leurs oeuvres même ;