Condorcet
Né à Ribemont (Picardie) en 1743, il est l’un des descendants de la famille Caritat. Les Caritat tenaient leur titre de la ville de Condorcet (Dauphiné) dont ils étaient originaires. Il perdit son père[1] alors qu'il n'avait que trois ans. Sa mère, très dévote, confia son éducation au collège jésuite de Reims, puis au collège de Navarre, à Paris.
Condorcet se distingua rapidement par ses capacités intellectuelles. Les premières distinctions publiques qu’il reçut furent en mathématiques. Quand il eut 16 ans, ses capacités d’analyses furent remarquées par D'Alembert et Clairaut, et bientôt, il devint l’élève de D’Alembert.
Mathématicien
Marquis de Condorcet
De 1765 à 1774, il se concentra plus particulièrement sur les sciences. En 1765, il publia son premier travail sur les mathématiques, intitulé Essai sur le calcul intégral, qui fut très favorablement accueilli, et lança sa carrière de mathématicien de renom. Cet essai ne sera d’ailleurs que le premier d’une longue série. Dès 1767-1769, il écrit ses premiers papiers sur l'arithmétique politique et le calcul des probabilités [2]. Condorcet est alors influencé par les savants des Lumières de l'Italie du Nord et par leurs essais de formalisation du réel (Cesare Beccaria, les frères Verri, Paolo Frisi, etc. [2]). Il envisage ainsi des calculs en matière de jurisprudence (voir le texte inachevé « Sur les lois criminelles en France ») [2]. Mais il faut attendre 1784 pour que Condorcet développe une théorie d'ensemble de l'arithmétique politique [2].
Le 25 février 1769, il fut élu à l’Académie royale des sciences.
En 1772, il publia à nouveau des travaux sur le calcul intégral, qui furent unanimement acclamés et considérés comme révolutionnaires dans de nombreux domaines[réf. nécessaire]. C’est peu après cela qu’il rencontra et se lia d’amitié avec l’économiste Turgot, qui allait devenir administrateur sous Louis XV (1772), puis contrôleur général des Finances sous Louis XVI (1774).
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