Condorcet

1104 mots 5 pages
Séquence 3 : De l’ordre providentiel à l’ordre naturel : la question du bonheur au XVIIIème siècle
Objet d’étude : L’argumentation : l’apologue, l’essai, le dialogue
La dénonciation de l’esclavage
L’essai : Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des Nègres (1781)
2. Extrait du chapitre VI
Un homme se présente à moi, et me dit : Donnez-moi une telle somme, et je serai votre esclave. Je lui délivre la somme, il l’emploie librement (sans cela le marché serait absurde) ; ai-je le droit de le retenir en esclavage ? J’entends lui seul ; car il est bien clair qu’il n’a pas eu le droit de me vendre sa postérité ; et quelle que soit l’origine de l’esclavage du père, les enfants naissent libres.
Je réponds que dans ce cas-là même, je ne puis avoir ce droit. En effet, si un homme se loue à un autre homme pour un an, par exemple, soit pour travailler dans sa maison, soit pour le servir, il a formé avec son maître une convention libre, dont chacun des contractants a le droit d’exiger l’exécution. Supposons que l’ouvrier se soit engagé pour la vie : le droit réciproque entre lui et l’homme à qui il s’est engagé doit subsister comme pour une convention à temps 1. Si les lois veillent à l’exécution du traité ; si elles règlent la peine qui sera imposée à celui qui viole la convention ; si les coups, les injures du maître sont punies par des peines ou pécuniaires ou corporelles (et pour que les lois soient justes, il faut que, pour le même acte de violence, pour le même outrage, la peine soit aussi la même pour le maître et pour l’homme engagé) ; si les tribunaux annulent la convention dans le cas où le maître est convaincu ou d’excéder de travail son domestique, son ouvrier engagé, ou de ne pas pourvoir à sa subsistance ; si lorsque après avoir profité du travail de sa jeunesse, son maître l’abandonne, la loi condamne ce maître à lui payer une pension : alors cet homme n’est point esclave. Qu’est-ce en effet que la liberté considérée dans le rapport d’un homme à un autre ? C’est

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