Introduction du passage du 39h au 35h Il faut savoir que le temps de travail s’est considérablement raccourci depuis le début du vingtième siècle. En effet, en 1848, la durée hebdomadaire légale du travail en France était de 84 heures. en 1919, la loi institue la semaine de 48 heures et la journée de 8 heures. En moins de trente ans, il s’est encore raccourci passant de 48 à 40 heures hebdomadaire avec le Front Populaire en 1936. Il se trouve que l’ensemble des pays industrialisés ont connu le même phénomène. Après un nouveau temps de travail réduit à 39 heures par semaine en 1982 sous la Présidence de François Mitterrand, on s’est retrouvé, à nouveau, confronté à un questionnement en 1997: faut-il encore réduire le nombre d’heures de travail ? La question s’est posée par un gouvernement de gauche socialiste et communiste, alors le taux de chômage n’avait jamais été aussi fort depuis ces dernières décennies étant de 12,5%, avec 3 250 000 de chômeur, un million de RMIstes et un jeune actif sur quatre sans emploi ; et surtout un moral des ménages et des entreprises au plus bas. Martine Aubry décrit la situation sociale comme tel : « Des salaires gelés, les fruits de la croissance profitant exclusivement aux revenus du capital, une progression des inégalités, une natalité en baisse, des quartiers en déshérence, une sécurité sociale en faillite… Bref, une société bloquée, qui a perdu confiance en l’avenir et décline : nous avons la conviction que l’emploi est au cœur de la solution à beaucoup de ces problèmes ». Ce gouvernement était plus favorable à l’idée suivante : « partager le travail » ou encore « travailler moins pour travailler tous ». Face à un taux de chômage aussi important, la priorité a été donné de lutter contre le chômage. C’est alors qu’en 1998, le gouvernement de Lionnel Jospin (1er ministre) fit voter la loi des 35 heures en deux temps : avec la loi Aubry I en 1998 : ouverture d’un processus expérimental de négociations