Confession
Pour moi, l’argent n’a jamais eu d’importance, j’ai fait le choix à 17 ans de ne jamais dépendre d’aucun système, peu importe lequel. Je n’ai jamais fait mes impôts parce que j’ai jamais eu de job, d’aide sociale ou même de numéro d’assurance sociale, je ne possède pas de carte d’assurance maladie, encore moins une carte d’identité, à quoi cela pourrait bien me servir. Je sais très bien qui je suis, je m’appelle Dave, j’ai 27 ans et je suis un marginal, un punk, célibataire, je reste un peu partout au centre-ville de Montréal, voilà ma carte d’identité.
Souvent les gens croient que mon comportement anarchiste est dû à un mauvais traitement de la part de mes parents, une négligence ou un mauvais encadrement. C’est gens se trompent, ma mère est une femme bien, qui travaille dans un cabinet d’avocats celui de mon père. Ils sont accros à leur travail et ne vivent que pour se procurer des nouvelles richesses toute aussi inutiles les une que les autres.
J’ais passé la majeure partie de na vie dans l’abondance, c’est probablement pour cette raison que l’argent et ses vices me puent au nez. Je ne vis plus dans l’excès depuis plusieurs années, 10 ans pour être exacte et depuis, je n’ai jamais sauté un repas. Dans les rue de Montréal, les gens sont généreux. Il y a une multitude de faç0ns de faire de l’argent pour se procurer le strict minimum. Pour manger c’est plus simple, depuis l’été dernier un organisme a ouvert ses portes pour venir en aide aux gens comme moi, la popote roulante. À 8heures, midi, et 5 heures tous les jours, un autobus resto stationne au coin Berri st-cathrine pour distribuer un repas chaud aux sans-abris gratuitement. Les églises nous remettent des vêtements et des couvertures. Moi j’ai choisis de dormir dans des parcs quand la température le permet. Pour prendre ma douche, je me faufil dans les vestiaires des piscines communautaires, ou l’hiver dans ka salle des joueurs pendant la « game » à l’aréna. Pour le reste, je sors mon «