Conflit israelo palestinien
UMR GRED 007 Université Paul Valéry – Montpellier III 17 rue Abbé de l’Epée 34000 Montpellier chloeyvroux@gmail.com, j-p-bord@wanadoo.fr
En géographie, les représentations permettent d’analyser la façon dont les individus appréhendent le monde, ou une partie du monde, à partir d’espaces expérimentés ou seulement envisagés à travers leur dimension idéelle. Cet article s’intéresse aux représentations d’un territoire théâtre d’un conflit depuis plus d’un demisiècle, appréhendé ici dans la perspective d’une expérience indirecte : les représentations spatiales du conflit israélo-palestinien vu de France. Cette étude vise à déterminer les représentations collectives du conflit par la cartographie cognitive et présente un travail empirique avec des cartes mentales réalisées à partir d’une enquête menée auprès d’étudiants en licence d’histoire/géographie, qui constituent, en théorie, une population d’initiés.
Introduction
Objet d’étude transversal en sciences humaines et sociales, les représentations permettent de cerner la question du rapport de l’individu au monde. En géographie, elles sont abordées à travers leur dimension spatiale et peuvent être définies comme « création sociale ou individuelle de schémas pertinents du réel » (Guérin, 1989). Considérées à la fois comme processus et produit, elles sont envisagées à différentes échelles, souvent pour des espaces pratiqués et plus rarement pour ceux qui relèvent de ll’« ailleurs », c’est-à-dire des espaces qui, pour un individu, ne sont appréhendés qu’à travers leurs dimensions idéelles. Vu de France, le conflit qui se déroule au Proche-Orient intègre le registre de l’ « ailleurs ». Il compte parmi les événements internationaux qui cristallisent le plus l’attention de la population. L’intérêt qu’il suscite se manifeste aussi bien dans la couverture médiatique quasi-quotidienne dont il est l’objet, que