Connards
Le Laos a été successivement tiraillé par les intérêts politiques et militaires de chacune des deux grandes puissances qui s’affrontaient durant la guerre froide. Premièrement par le gouvernement américain jusqu'en 1975, puis par les Soviétiques jusqu’à l’effondrement du bloc de l’Est en 1991.
Le Laos reste aujourd'hui à la croisée des chemins entre dictature communiste et ouverture économique. Afin de permettre au Laos d'intégrer une place dans l'économie mondiale, la politique des dirigeants laotiens consiste à libéraliser l'économie et à favoriser les investissements directs étrangers. Cependant, ceci ne va pas sans difficultés. En effet, pour maintenir une croissance économique forte, le Laos a axé sa politique de développement sur l'exploitation de ses ressources naturelles telles que la terre, l'eau et la forêt. Le secteur des mines, de l'énergie et les plantations industrielles telles que l'hévéa par exemple, sont les principales sources de revenus pour le gouvernement. Mais ces ressources naturelles sont aussi utilisées par les communautés locales pour leur subsistance. Il y a donc de plus en plus de conflits d'intérêts entre des compagnies souvent étrangères (chinoises, vietnamiennes ou thaïlandaises) et des villageois qui se voient soudain privés de leur terre ou dépossédés de leurs forêts. C'est donc un modèle de développement qui se fait souvent au détriment du respect de droits fondamentaux. Les décisions du gouvernement laotien sont essentiellement guidées par des intérêts économiques à court terme. Mais il faut dire que cette stratégie de développement basée sur la croissance économique a été et continue d’être massivement soutenue par les principaux partenaires au développement du Laos (les institutions financières internationales, agences des Nations Unies).
Dans ce contexte, de nombreuses ONG, locales et internationales, tentent d’améliorer les conditions de vie des communautés locales. La logique du gouvernement laotien envers