« Peut-on se connaître soi-même ? » Montaigne écrit « Qui suis-je ? » dans ses essais au XVIe, il essaie de se comprendre, de s’appréhender, de se connaître. Et là est toute l’ambiguïté ; pouvons-nous réellement nous connaître ? Pouvons-nous avoir une connaissance pleine et rationnelle de nous-même ? Avons-nous cette opportunité, les moyens, la capacité à nous connaître nous-même ? Est-ce possible ou bien est-ce quelque chose d’intouchable que seule une puissance extérieure à nous-même est en capacité de rétablir, de posséder ? Se connaître est une notion complexe, l’Homme peut-il tout savoir de lui-même ? La question du « soi-même » se pose aussi, on pense tout d’abord à l’Homme, au sujet pensant, au sujet conscient mais cette idée du sujet seul ne soulève-t-elle pas la possibilité d’un autre ? Un autre que soi-même qui pourrait nous connaître mieux que nous-même. Lorsque je sais que je sais, sais-je qui je suis ? Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? L’Homme peut-il se connaître parfaitement ou bien est-il réduit à une certaine appréhension de lui-même ? A première vue, tout Homme rationnel parait apte à se connaître lui-même mais chez chaque Homme, une partie est éloignée de lui-même, intouchable, inconsciente et ne permet pas alors une connaissance pure et parfaite de soi-même. Enfin, pour se connaître lui-même le sujet pensant se doit d’être aidé ainsi que de se relativiser lui-même, porter un point de vue plus objectif sur sa connaissance de lui-même.
Le sujet pensant par définition est un être conscient donc un être qui se connaît. De prime abord tout Homme possède un « moi empirique », c’est-à-dire que chaque être possède une certaine expérience de lui-même. L’Homme est un être vivant qui acquière de l’expérience au cours de sa vie, il vit des évènements, ressent des émotions, des sentiments, des passions qui pourront être réutilisées plus tard au cours de sa vie. L’expérience est liée par définition au passé, c’est quelque chose de