Conscience de la mort
La conscience apparaît comme l'un des problèmes les plus difficiles à aborder en philosophie. En tant que connaissance immédiate et intuition, c'est une capacité qui est considérée comme propre à l'homme.
On peut alors se rendre compte du temps qui passe ainsi que du vieillissement et de l'immensité de la mort. Les Grecs employaient l'expression « Les mortels » pour désigner les hommes et les distinguer des Dieux qu'ils nommaient « Les Immortels ». La pensée de la mort est une pensée qui nous obsède. En effet, elle est présente en arrière fond de nos angoisses et pourtant nous ne pouvons lui donner une forme concrète. Nous sommes obsédé par une chose dont nous ignorons tout, en croyant en savoir assez pour la craindre.
Nous pouvons alors nous demander si la conscience de la mort est propre à l'homme ? Si il y a une manière proprement humaine d'exister par opposition à la vie animale, pouvons nous dire que cela tient du fait que l'homme sait qu'il va mourir ? D'un autre coté, pouvons nous penser que la vie est sans référence à la mort ? Toute philosophie n'est elle pas un retour sur l'existence des hommes et sur sa fin ? Philosopher serait alors apprendre à mourir ? Autrement dit, « Peut on avoir conscience de la mort ? »
Les êtres vivants peuvent ils vraiment avoir conscience de la mort ? Sont ils capables de ressentir cette sensation pourtant purement abstraite ?
En paléontologie on estime que les premiers êtres vivants à avoir pratiqué des rites funéraires étaient les Homo néanderthalensis vers -120 000 ans. Les rites funéraires sont des ensembles de gestes et de paroles qui accompagnent l'agonie puis la mort d'un être vivant. La conscience de cette mort devient alors un moteur pour s'unir et résister face aux dangers.
Cependant, l'homme n'est pas le seul être vivant à éprouver ce sentiment de perte devant un être. En effet, une étude menée par Jane Goodall, une anthropologue reconnue auprès des grands