Conscience de soi
Introduction (quelques pistes…)
« Je suis maître de moi comme de l’univers », dans Cinna de Corneille, cela a-t-il un sens ? est-ce vrai ? Ne sommes-nous pas au contraire le jouet plutôt que le sujet de nos actions ? Une pensée libre, acte libre ont-ils vraiment du sens, si comme le pensait Freud, nous sommes soumis aux forces du ça, si « l’enfant n’est que le père de l’homme » ?
Être maître de soi serait être souverain (ne dépendre que de soi en son être) de ses pensées, de ses actes (cf. stoïcisme, etc.)
1/Si être conscient de soi signifie avoir connaissance de ce que l’on est au moment où l’on est, alors peut-on dire qu’elle est la condition de la maîtrise de soi c'est-à-dire d’une conduite de soi qui ne soit pas laissée à l’abandon des différents pouvoirs extérieurs, voire de déterminismes ? (sur le plan de la pensée et des actes)
2/Mais dans la mesure où nous sommes des êtres naturels marqués ainsi par le pouvoir en nous des lois de la nature, et comme nous ne sommes pas purs commencements (« nous sommes un poème commencé… »), que nous avons été « élevés par les nourrices », que nous avons reçu une éducation, alors ne peut-on pas penser que cette maîtrise des nos pensées et de nos actes n’est que fort partielles ?
3/Cependant si être, c’est avant tout être au monde, et si nous sommes toujours où nous sommes (« je suis tout entier où je suis »), alors ne synthétisons pas toujours en nous les influences allogènes et ce que nous avons vécu pour pouvoir construire notre ipséité, toujours nouveau et pourtant toujours le même, capable ainsi de liberté et donc de maîtrise de soi ? (La liberté est certes sans cause mais pour autant pas sans