Conseil du roi - bely
Pendant l’Ancien Régime, les rois gouvernèrent « par Grand Conseil » : ils s’entouraient de personnages choisis pour les aider à conduire les affaires du royaume – le terme de Grand conseil englobe également la convocation des états généraux et des assemblées de notable.
Le choix des officiers du Conseil du Roi était laissé à l’entière discrétion du souverain, même s’agissant des conseillers-nés (càd les princes ou les ducs et pairs). A partir du XVIe siècle, ceux-ci ne siègent plus que par la seule volonté du Roi. Cette liberté de recrutement était plus ou moins étendue selon le caractère, l’âge du Roi ou encore les circonstances politiques. Le rôle du conseiller du Roi à ces conseils ne se limite pas à une simple aide en matière de décision, mais implique une véritable participation à la gestion des affaires du royaume.
De sa référence perpétuelle à la personne du Roi, le Conseil tirait une unité et une indivisibilité inaltérable, en dépit des différences que les temps et les usages avaient provoquées. La variété et la spécialisation des affaires amenèrent une spécialisation des sessions, qui formèrent par étape des Conseils aux attributions propres. Une constante demeure cependant : la coexistence de deux types de conseils, les conseils de gouvernement et les conseils d’administration et de contentieux.
Il exista toujours auprès du souverain, un groupe généralement réduit, assemblée restreinte informelle, qui prit le nom du Conseil des affaires sous François Ier, puis Conseil étroit, Conseil secret, ou Cabinet sous Louis XIII. En 1643, il est baptisé Conseil d’en haut (parce qu’il se tenait au premier étage des résidences royales) et ses membres portaient alors le nom de « ministre d’Etat ». La composition varia beaucoup selon le caractère du Roi – mais toutes les affaires traitées relevaient de la politique générale de la monarchie : il s’agit du là) du véritable conseil de