Conséquences d'un retour aux 39h
Pour illustrer ce sujet je vais me baser sur un article de La Tribune datant du 3 mars 2011.
« Trois patrons sur quatre souhaitent le rétablissement des 39h »
Intro : Aujourd'hui en France, la durée du temps de travail hebdomadaire est de 35h. Il est apparu récemment, dans une enquête d'opinion, que 73% des dirigeants d'entreprise se réjouiraient d'un rétablissement de la durée légale du travail à 39h par semaine. Les 35h étant perçues comme un acquis social, tout ceci fait polémique.
Rappelons les grandes étapes qui jalonnent l'histoire de la réduction du temps de travail :
1900 : La durée journalière de travail passe progressivement de 12h à 10h
1919 : La « Loi des 8h » institue des durées maximales de 8h par jours ou de 48h par semaine
1936 : La durée hebdomadaire légale est de 40h
1982 : Cette durée passe à 39h
2000-2002 : Passage aux 35h (lois Aubry 1998 et 2000, entreprises +20 salariés en 2000, -20 salariés en 2002)
L'objectif du passage aux 35h est de permettre une augmentation des emplois crées et donc une baisse du chômage. En effet si les salariés travaillent moins, il en faut d'avantage pour assurer le même niveau de productivité. Toutefois, ceci présente certaines limites.
Ainsi, les gains de productivité peuvent limiter voir annuler les créations d'emplois escomptées avec le passage aux 35h. C'est pourquoi beaucoup se demandent s’il ne serait pas nécessaire de retourner aux 39h.
Posons nous alors cette question :
Dans quelles mesures un retour aux 39h serait-il une solution pour maximiser le profit des entreprises et relancer la croissance économique ?
Nous verrons dans une première partie en quoi le retour aux 39h pourrait entrainer un regain de la croissance, et enfin dans une seconde partie quelles seraient les conséquences réelles d'un retour à cette durée de travail hebdomadaire.
I/ Retour aux 39h