Contagion mentale
La notion de représentation mentale : un enjeu fondamental en psychologie cognitive
« Il n’est pas exagéré de dire que la nature « profonde » de la représentation, comme réalité mentale à laquelle une réalité neuronale est sousjacente, constitue l’un des principaux problèmes, non seulement des sciences cognitives, mais des sciences en général. » (Jean-François Le Ny) « En tant qu’état de l’organisme, les représentations sont de même nature que les autres aspects du fonctionnement de celui-ci ; il n’y a donc aucune difficulté ontologique à ce qu’elles exercent un contrôle sur son comportement.» (Jean Delacour)
A l’interface des sciences naturelles et des sciences humaines, la psychologie cognitive vise, avec les méthodes d’une science empirique, à décrire et à expliquer comment le système dont dispose l’homme pour percevoir, mémoriser, apprendre, résoudre des problèmes, communiquer, juger, lui permet de répondre de manière adaptée à son environnement ; c’est-à-dire, lui donne les moyens de penser et d’agir. L’un des postulats de la démarche qui fonde cette perspective consiste à considérer que le sujet humain est doté d’un dispositif naturel, dont il faut décrire l’architecture et le fonctionnement, et qui est lié à un substrat organique lui-même objet d’étude des neurosciences. Sur le plan épistémologique, on admet que l’analyse du fonctionnement de ce système « cognitif » (qui rend possible l’acquisition, l’élaboration et l’utilisation des connaissances par le sujet) peut faire l’objet d’une étude qui répond parfaitement aux règles et contraintes de la démarche expérimentale. Autrement dit, il est possible d’envisager une psychologie scientifique de l’inobservable (les représentations et les processus mentaux), et de distinguer activités cérébrales et activités mentales en évitant l’écueil du dualisme cartésien. Pour ce faire, la psychologie cognitive élabore des modèles théoriques dont elle tire des hypothèses qu’elle teste expérimentalement