Un débat qui oppose le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepulveda au collège San Gregorio de Valladolid et qui soulève une question principale : Est-ce que les habitants des terres nouvelles ont une âme ? Et par conséquent sont-ils des créatures de Dieu ?
Voilà le contexte qui se présente lors du film de Jean-Daniel Verhaeghe : La controverse de Valladolid.

Au XVIe siècle, 60 ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l’actuel Roi d’Espagne Charles Quint convoque une assemblée sous l’égide du légat du Pape, afin de débattre de la question fondamentale : Est-ce que les habitants des terres nouvelles ont une âme ? Et par conséquent sont-ils des créatures de Dieu ?
La controverse voit s’affronter le point de vue conservateur de Juan Ginés de Sepulveda et celui de Bartolomé de Las Casas.

Le Légat du Pape ouvre le débat en donnant la parole à Las Casas. Le moine entre rapidement dans le vif du sujet. Il décrit longuement les massacres subis par les populations indigènes démontrant à quel point les Espagnols ont été cruels et inhumains. Observateur et descripteur de faits, il cherche dans le cœur et la raison, les Ecritures ou les témoignages, des preuves de l’humanité des Indiens. Le moine humaniste prend la parole avec vigueur, n’hésite pas à rétorquer, à opposer à son adversaire avec finesse et habileté, ses propres paroles et ses propres, à impliquer l’ensemble des protagonistes : « En frappant des innocents, nous leur avons appris la cruauté et l’égoïsme, nous les avons faits à notre image ». Sans se laisser jamais surprendre ni par les pseudo arguments scientifiques, ni par les tentatives d’affirmation. A la question de la barrière des espèces : « un humain ne peut féconder une guenon. Peut-il féconder une indienne ? » Las Casas, cinglant, répond « Aucun doute. Le premier soldat qui sauta sur une femme et l’engrossa, en fit la démonstration ! ». Le dominicain témoigne de sa conviction de manière rigoureuse,