Convergences et divergences entre cultures
Définition de la culture
Henri Laborit affirme que la culture «n'est en définitive que l'ensemble des préjugés et des lieux communs d'un groupe humain et d'une époque». Ces préjugés et ces lieux communs, tous les hommes en sont affectés, partout, dans toutes les sociétés de la Terre. On peut renoncer à sa citoyenneté, à ses croyances, à ses idées, à ses amours et à ses biens, mais on ne peut pas renoncer à sa culture. Sa culture, on est «fabriqué» dedans. C'est, pour un être humain, l'équivalent du programme pour un ordinateur : ce qui lui permet de fonctionner. La difficulté d'intégration des immigrants de la première génération dans leur société d'accueil, que pourtant ils ont pour la plupart eux-mêmes choisie, en est la meilleure preuve.
Nous sommes programmés, tous autant que nous sommes. Dans nos horaires, nos habitudes alimentaires, nos tenues vestimentaires, nos conceptions de l'hygiène et de la santé, nos rapports avec nos biens. Nous sommes aussi programmés dans nos relations sociales, nos pratiques commerciales, nos rapports avec les administrations et les institutions. Nous sommes programmés enfin dans notre sens de l'esthétique, nos valeurs morales, nos convictions sociales, politiques ou religieuses. Les autres le sont aussi. Il ne faut donc pas se surprendre que la rencontre d'autres sociétés et d'autres gens programmés différemment entraîne quelques frictions.
Le postcolonialisme et le multiculturalisme
Le terme « postcolonialisme », évoque en général une situation historique –le fait de venir après l’ère coloniale (écrit « post-colonial ») d’un ensemble d’œuvres littéraires ou d’un complexe théorico-critique (orthographié en ce cas « postcolonial »). Ecrites dans une langue héritée de la colonisation, les oeuvres partagent nombre de traits liés à ce fait. On parlera, par exemple, en ce sens de littératures anglophones ou francophones postcoloniales. Celles-ci sont alors étudiées dans leur