Corpus argumentation
Dans chacun des textes, la thèse combattue par l’auteur est la peine de mort et la thèse soutenue est l’abolition de cette dernière. Dans Le Dernier Jour d’un condamné, Hugo dénonce la société en disant que la peine de mort n’est pas nécessaire pour empêcher quelqu’un de nuire et que « la prison perpétuelle » (l. 5) devrait suffire. Il l’accuse de vouloir jouer un rôle qui n’est pas le sien en se vengeant et punissant or « se venger est de l’individu, punir est de Dieu » (l.12-13), et dit au contraire que la société doit « corriger pour améliorer » (l.17). Dans Le Sang du Pauvre, Bloy d’un prête qu’il a rencontré et qui traite les criminels qui sont dans le couloir de la mort de « bandits » (l.9) dont il est impatient de voir « tomber leurs têtes coupables » (l.11). Il pense que ce prêtre ne vaut pas mieux que ces criminels car même s’il n’est pas lui-même un bandit, se réjouir de voir ces têtes coupées « pour lesquelles [ton] Dieu a souffert » (l.24) est aussi mal que de tuer directement quelqu’un. Dans son discours extrait du Journal officiel, annales de la Chambre des Députés, Aristide Briand déclare qu’une société qui applique la peine de mort n’est pas une société civilisée. Il qualifie cela de « meurtre social » (l.9) qui se cache par honte, au même titre du meurtre privé qui lui « se cache par crainte » (l.8). Il ajoute aussi que la peine de mort n’est pas exemplaire car des criminels ont été condamnés alors qu’ils avaient « assisté