Corpus la pub au depend de la société
Splendeur et misère des cyclotouristes... ce matin nous progressons dans un décor agreste qui évoque davantage les collines du Perche que le Sud Tyrol.
Pierre caracole devant, à la recherche de je ne sais quel chemin secret qui pourrait nous conduire à un col oublié des cartographes. Je ne perds pas de vue la veste rouge qui se déplace sur la route qui s'élève paisiblement vers le Passo de San Boldo. Nous ne nous inquiétons guère des raisons qui ont conduit la DDE locale à semer autant de panneaux dissuasifs nous invitant de passer à dextra ou à sinistra... mais surtout pas au milieu. Recommandations aussi symboliques qu'inutiles, incapables de décourager deux chasseurs de cols flairant une piste.
Après une montée sans gloire et un effort médiocre, nous découvrons un endroit banal, rongé par une humidité tenace génératrice de mousses verdâtres et envahi par une végétation souffreteuse. Bref! nous n'avons pas trouvé là l'endroit idéal pour terminer les vacances. La cinquante et unième victime de notre expédition ne brille pas par ses caractéristiques; je suis même tenté de dire que c'est une ombre au tableau de chasse. C'est inquiétant comme la fréquentation des cimes se traduit par une folie des grandeurs !
Un robuste portail métallique, susceptible de nous interdire le passage, attire notre attention. C'est la première fois que je fais connaissance avec un col aussi bien protégé. Finalement, il ne semble pas si banal que cela, ce cinquante et unième! J'imagine notre tête en cas de fermeture... aurions-nous eu l'audace d'enjamber l'obstacle? Nous ne le saurons jamais et pour l'heure nous filons sans complexe. La pente devient plus rude que la montée et nous découvrons une face sud