Corpus Molière; Racine, Hernani, Ionesco
Scène V
HARPAGON, FROSINE, MARIANE.
HARPAGON: Ne vous offensez pas, ma belle, si je viens à vous avec des lunettes. Je sais que vos appas frappent assez les yeux, sont assez visibles d'eux-mêmes, et qu'il n'est pas besoin de lunettes pour les apercevoir; mais enfin c'est avec des lunettes qu'on observe les astres, et je maintiens et garantis que vous êtes un astre, mais un astre le plus bel astre qui soit dans le pays des astres. Frosine, elle ne répond mot, et ne témoigne, ce me semble, aucune joie de me voir.
FROSINE: C'est qu'elle est encore toute surprise; et puis les filles ont toujours honte à témoigner d'abord ce qu'elles ont dans l'âme.
HARPAGON: Tu as raison. Voilà, belle mignonne, ma fille qui vient vous saluer
Puis
Scene 6
ÉLISE, HARPAGON, MARIANE, FROSINE.
MARIANE: Je m'acquitte bien tard, Madame, d'une telle visite.
ÉLISE: Vous avez fait, Madame, ce que je devais faire, et c'était à moi de vous prévenir.
HARPAGON: Vous voyez qu'elle est grande; mais mauvaise herbe croît toujours.
MARIANE, bas à Frosine: Ô! l'homme déplaisant!
HARPAGON: Que dit la belle?
FROSINE: Qu'elle vous trouve admirable.
HARPAGON: C'est trop d'honneur que vous me faites, adorable mignonne.
MARIANE, à part: Quel animal!
HARPAGON: Je vous suis trop obligé de ces sentiments.
MARIANE, à part: Je n'y puis plus tenir.
HARPAGON: Voici mon fils aussi qui vous vient faire la révérence.
MARIANE, à part, à Frosine: Ah! Frosine, quelle rencontre! C'est justement celui dont je t'ai parlé.
FROSINE, à Mariane: L'aventure est merveilleuse.
HARPAGON: Je vois que vous vous étonnez de me voir de si grands enfants; mais je serai bientôt défait et de l'un et de l'autre.
Quelle est à la base; la situation commune dans les textes du corpus et les femmes réagissent-elles de la même façon