Corpus Poesie
Texte A - Paul Verlaine : «Mon rêve familier», Poèmes saturniens, 1866
Texte B - Robert Desnos : «J'ai tant rêvé de toi», «A la mystérieuse», Corps et biens, 1930
Texte C - Paul Eluard : «La Dame de carreau», Les Dessous d'une vie, 1926
Texte D - Claude Roy : «Tant», Le Voyage d'Automne, 1987
Les quatre poèmes à l’étude sont extraits d’œuvres de poètes français, a la fois du 19eme siècle, tel que Mon rêve familier de Paul Verlaine, et du 20eme siècle, comme J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos, La Dame de carreau de Paul Éluard et Tant de Claude Roy. Les poèmes célèbrent une femme aimée ou bien la représentation de la femme idéale et ce qu’elle fait ressentir aux hommes mais également au poète car l’ensemble des poèmes ont une dimension autobiographique.
Tout d'abord, le sujet des poèmes est la même, une femme. Mais la femme décrite varie selon les poètes. Verlaine et Éluard décrivent une femme idéale à travers les sens : le toucher, la vue et l’ouïe. Cette femme semble irréelle et intangible. Ils la désignent comme une femme inconnue. Verlaine ignore ses traits physiques comme l’attestent les vers : « Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. », « Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore » et Éluard ignore l’identité de la femme comme le montre l’anaphore : « je la rencontrerai dans la vie, mais sans la reconnaître ».
Par ailleurs, Desnos et Roy décrivent une femme aimée qui semble encore réelle. Desnos s’exprime sur un ton nostalgique et décrit une femme qui physiquement n’est plus avec lui mais démure dans ses rêves comme l’indique le vers : « j'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité ». Roy décrit également une femme aimée de laquelle il est séparé. De plus, Roy connaît le nom de la femme qu’il décrit comme