Corpus
Victor Hugo et Alphonse de Lamartine présentent dans leur poème un rôle similaire. Selon eux, la musique a une fonction de rassemblement entre les êtres vivants. Les auteurs ne font aucune distinction entre les espèces et les relient entre elles grâce à la musique. Dans Les luttes et les rêves, «l'homme» (v.16) et «des cigales» (v.21) ainsi que dans Invocations, «l'oiseau» (v.1) et «moi» (v.9) les êtres vivants sont mis sur un seul et même plan, alors qu'ils appartiennent à trois espèces différentes. Ce regroupement est élargi au point d'y incorporer trois des quatre éléments présents sur Terre. Dans le poème de Victor Hugo, «des chênes» (v.8) symbolisent la terre. Dans celui d'Alphonse de Lamartine, «l'océan», «torrents» et «ruisseaux» représentent l'eau et «les vents» évoquent l'air. Ces poèmes décrivent la musique comme un fil qui lie tout ce qui appartient au Monde. Le premier vers de Les luttes et les rêves montre la présence de la musique ou plus généralement du son, partout autour de nous.
Chez Victor Hugo comme chez Alphonse de Lamartine, l'idée d'une harmonie entre tous ces sons se retrouve, dans Les luttes et les rêves «l'harmonie» (v.9) et dans Invocations «harmonieux» (v.6).
Dans ces deux poèmes, la musique tient un rôle d'harmonie universelle. Dans Invocations, Alphonse de Lamartine considère la musique comme un outil que Dieu offre pour que ses fidèles le glorifient. L'appellation «Seigneur» (v.9) confirme la présence divine. la gratitude que l'on doit lui apporter au quotidien doit