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Ces trois textes décrivent une vision péjorative de la guerre. Pour cela, les auteurs utilisent différentes stratégies argumentatives. Montesquieu et Voltaire utilisent tous deux une argumentation indirecte. Dans Candide, la critique est masquée sous l’ironie, comme nous le montre l’expression « boucherie héroïque » où l’on observe un oxymore. [Effet produit ?] Montesquieu, lui, utilise les Troglodytes pour faire passer son message : il dépeint une vision dépréciative du peuple ennemi des Troglodytes d’où l’expression « peuple sauvage » où nous notons la présence de l’adjectif péjoratif « sauvage ». [Effet produit ?] Damilaville, au contraire, utilise l’argumentation directe. Ainsi, on retrouve le champ lexical de la destruction : « sacrifice », « dépravation », « plaies ».
Ces trois textes abordent aussi les conséquences de la guerre. Voltaire préfère les faire voir avec horreur. C’est ainsi qu’on trouve les expressions suivantes : « femmes égorgés », « mamelles sanglantes », « bras et jambes coupés ». Le champ lexical de l’horreur renvoie les images choquantes des membres coupés jonchant le sol. Damilaville énumère certains changements négatifs qu’apporte la guerre : « champs dévastés », « villes réduites en cendre ». Chez Montesquieu, les conséquences néfastes de la guerre ne sont pas clairement définies.
Enfin, on observe une opposition entre la guerre et la paix. Chez Montesquieu, la paix est représentée par les Troglodytes qui sont envahis injustement. Ils sont représentés comme des êtres sociables, pacifiques et innocents à l’opposé de leurs ennemis qui sont sauvages et belliqueux. A ce propos, il est fait mention de l’« injustice de leurs ennemis ». Damilaville,