Corpus
Diderot, très grand penseur du XVIII° siècle, en imaginant le discours d’un vieillard tahitien, montre que les sauvages ont une grande notion de partage, d’hospitalité « Ici tout est à tous » (ligne 3) ce qui signifie qu’il n’existe aucune propriété privée. Bougainville met bien en avant que l’hospitalité est aussi une notion de respect « Nous trouvions des troupes d’hommes et de femmes assises à l’ombre des vergers ; tous nous saluaient avec amitié » (ligne 13-14), « ceux que nous rencontrions dans les chemins se rangeaient à côté pour nous laisser passer » (ligne 14-15). Cette notion de respect ressort aussi dans l’étude de Claude Levy-Strauss racontant son expérience vécue auprès d’un peuple du sud-ouest du Brésil, les Nambikwara « On devine chez tous une immense gentillesse … de la tendresse humaine » (ligne 13 à 15). Gauguin peint un tableau qui reflète cette notion d’hospitalité, on ressent une certaine sérénité contrairement à la couverture du livre The Giant Book où l’hospitalité ne ressort pas : les sauvages ont des lances, une tenue vestimentaire ne correspondant en rien à celle des occidentaux.
Mais l’hospitalité est aussi poussée à l’extrême, l’offrande et le partage des jeunes filles et des femmes. Par exemple, dans l’extrait de Supplément au voyage de Bougainville, « nos filles et nos femmes nous sont communes » (ligne 4), les sauvages sont des êtres bigames ; de même que dans