Corpus
Ce corpus comporte trois textes, un texte issue du recueille Essais II, XI de Michel de Montaigne écrit en 1580-1595 durant les « Huit guerres de religion » sous le règne d’Henri IV, un autre texte de Voltaire, un philosophe des lumières qui combattait l’esprit des gens, de 1770 intitulé Dictionnaire philosophique, article « Torture ». Pour finir, un dernier texte d’Albert Camus rédigé en 1939-1958 extrait du recueille Actuelles III, chroniques algériennes dont le contexte historique correspond à la deuxième guerre mondiale et l’après-guerre. Nous allons nous intéresser à la cruauté que les hommes peuvent avoir ainsi qu’à l’indignation que l’auteur a face à la torture. Nous pourrons donc nous poser la question suivante : En quel sens peut-on dire qu’il existe, d’après les trois textes du corpus, une « inhumanité » de l’homme ? En quoi consiste-t-elle ? Dans quelle mesure est-elle liée à des facteurs historiques et culturels ?
La torture est un acte brutal et dur tant au niveau physique que moral, c’est pourquoi Voltaire, Montaigne et Camus dénonce tous les trois ces atrocités faite aux esclaves, aux algériens ou même aux bêtes. En effet, nous pouvons constater dans le texte B de Voltaire, que le champ lexical de la torture est annoncé dès la première ligne ainsi qu’à tous les niveaux du texte : « la torture » (ligne 1), « à la grande et à la petite torture » (ligne 9), « ces expériences » (ligne 15), « la question à personne ? » (ligne 22). Ce champ lexical est directement lié à celui du plaisir : (ligne 8) « plaisir », (ligne 18) « pris goût ». L’association de ces deux champs lexicaux exprime la cruauté et dénonce les personnes qui y prennent du plaisir. Cette dénonciation est aussi exprimée chez Camus lorsqu’il parle de «