CORPUS
Evoquant chacun Don Juan à leurs manières, ces cinq extraits sont des réécritures de la mort de Dom Juan. Tirso de Molina écrit l’Abuseur de Séville en 1630, Corneille Le Festin de Pierre en 1623, Lorenzo da Ponte Don Giovanni en 1787, Alexandre Pouchkine Le Convive de Pierre en 1830 et Baudelaire en 1847, Don Juan aux enfers. Nous allons voir de quelles manières ces textes sont présentés plus positivement, négativement ou bien sont semblables aux textes de Molière à travers l’analyse de différents caractères et époques d’écriture.
En premier lieu, les Don Juan de certaines réécritures sont évoqués d’une manière clairement plus positive que dans la pièce de Molière, chez qui il était plutôt sur de lui et provocateur. Ainsi, la pièce de Corneille a un dénouement plus moraliste que celui de Molière, où l’on comprend que Don Juan a des propos moins violents que dans certaines réécritures « Laisse-moi », « Je t’en quitte » et où il est plus calme « Je ne sais que c’est trembler ». Son attitude pour montrer son courage est modérée et non pas exagérée. De même, l’attitude de Don Juan dans le texte de Pouchkine montre qu’il est considérablement moins hostile envers le commandeur. En effet, il a l’air d’être tombé sous le charme de Dona Anna, et tout ne tourne qu’autour d’elle, même lorsque sa fin est proche « Donna Anna ! ». Le Don Juan de l’auteur Russe est relativement plus calme « je t’avais invité, je suis content », n’est pas agressif ni trop confiant en lui. Cet amour adoucît l’image donnée de celui-ci et lui donne une vision plus positive. Il est de même dans le poème de Baudelaire où celui-ci l’imagine dans les enfers, après sa mort. Ce Dom Juan n’est pas aussi rude et est encore une fois relativement plus calme et moins en confiance que dans certaines réécritures « calme héros ». Dans ces trois derniers extraits, chacun écrits respectivement du 19ème siècle et l’un au 17ème, Don Juan est représenté comme