Corpussur "l'amitié"
Nous allons étudier différents textes portant tous sur le même sujet : l’amitié. Le premier est un texte de Montaigne, « De l’amitié », Essais I, XXVIII, le second est une fable de La Fontaine intitulée « Les deux amis », livre VIII. Le troisième est une maxime de La Rochefoucauld tirée de Maximes et Réflexions. Le quatrième et dernier texte est un extrait du Misanthrope de Molière, Acte I, Scène 1.
Ces quatre textes se répartissent sur tout le 17ème siècle, fin 16ème et ont comme sujet commun l’amitié. Néanmoins, les quatre auteurs n’ont pas la même conception de ce complexe et compliqué concept et vont chacun défendre leur thèse à leur manière. Quel type d’argumentation vont-ils utiliser? Quels sont les procédés de celle choisie?
Nous allons répondre à toutes interrogations dans cette question de synthèse.
Le texte A, de Montaigne, s’intitule « De l’amitié », c’est un essai en prose. C’est de la philosophie. Il utilise l’argumentation directe. Ainsi, l’auteur se sert de faits qu’il a vécu pour faire passer ses idées authentiques « et à notre première rencontre, qui fut par hasard en une grande fête ». C’est notamment ce qui justifie l’emploi de pronoms à la première personne. L’auteur donne les informations telles quelles en les illustrant d’exemples vécus. Il part d’un cas personnel pour arriver à une vérité générale. Montaigne utilise clairement l’argumentation directe, des arguments creusés et approfondis pour nous convaincre. Ce style d’argumentation rejoint celui utilisé par la Rochefoucauld.
Le texte C est une morale en prose de la Rochefoucauld. Il fait passer ses idées assez pessimistes de l’homme en utilisant l’argumentation directe. Ses propos sont cinglants et crus « l’amitié la plus désintéressée n’est qu’un trafic où notre amour propre se propose toujours quelque chose à gagner » . On pourra remarquer que, comme Montaigne, La Rochefoucauld utilise aussi les pronoms à la première personne. Il commence sa