Correction Question Paul Valery
Cimetière marin « (1920), l'un des chefs d’œuvre de la poésie moderne dont Paul Valéry disait : « c'est à peu près le seul poème où j'ai mis quelque chose de ma propre vie « .
La composition de ce poème , 24 sizains en décasyllabes dont nous avons ici les quatre premières strophes, n'est pas étrangère à cette impression de plénitude, de perfection achevée. Les quatre premières strophes du « Cimetière marin » unissent ce carré de terre qu'est le cimetière, monde souterrain des morts, avec la mer ; deux lieux d'éternité où le temps semble ne plus exister , l'impression que le temps est suspendu est rendue par Valéry par le soleil de midi et la majesté de la mer réunis dans une même immobilité .
Paul Valéry situe l'heure à laquelle il contemple la mer : un instant suspendu, une heure de plénitude mise en valeur en tête du vers 3, Midi . Ce moment particulier de la journée est célébré par l'auteur d'un champ lexical mélioratif exprimant l'intensité de la lumière , feux v3,fins éclairs v7, scintille v12, flamme v16, il traduit ainsi un rayonnement sans pareil qui permet au poète , d'un long regard , d'entrer en communion avec les « dieux » .
L'heure de midi impose comme une trêve, une harmonie exprimée par le verbe composer du vers 3, l'ensemble du monde entre dans une ère de paix et de stabilité portée par la répétition du mot calme aux vers 6 et 14 et ce calme va jusqu'au sommeil (v16) et au silence (v 17) pour aboutir à la sérénité
(v23).
L'ensemble de cette lumière qui irradie et le cimetière et la mer est enfin associée par le poète à une richesse qui prend plusieurs formes comme celle des