Correspondance avec un condamné à mort
Correspondre avec un condamné à mort. Un engagement concret de solidarité
État des lieux Aux États-Unis, État fédéral, chacun des cinquante États a sa propre législation en matière pénale. S’ajoutent à cela les juridictions fédérale et militaire. Quinze États sur cinquante sont abolitionnistes. Actuellement près de 3 300 personnes sont en attente de leur exécution dans les couloirs de la mort de 35 États – la moitié d’entre elles dans quatre États : Californie, Floride, Texas et Pennsylvanie. On compte en plus cinquante personnes condamnées à mort par l’État fédéral et neuf par les tribunaux militaires. Presque tous ces condamnés à mort sont des personnes indigentes, provenant de milieux sociaux défavorisés et ont eu des avocats commis d’office en première instance. Entre la condamnation et l’exécution, et parce que les procédures d’appel sont nombreuses et complexes, il s’écoule de nombreuses années: la moyenne est de douze ans, mais cette attente peut durer plus de 20 ans. Durant ce temps, les condamnés à mort sont généralement à l’isolement, exclus des programmes d’éducation, de loisir et de travail. Beaucoup ont été rejetés par leur famille et reçoivent donc peu de visites, de courrier ou de coups de téléphone. Dans tous les cas, les visites sont limitées ainsi que les promenades. Ces condamnés passent le plus souvent 23 heures par jour seuls dans leurs cellules, coupés du monde extérieur Trente-sept condamnés ont été exécutés en 2008.
En quoi consiste cette action ?
Cette action s’adresse à des personnes majeures: groupe ACAT ou adhérent individuel. Aucune compétence particulière n’est requise en dehors du fait que la correspondance a lieu en anglais. Si on ne maîtrise pas bien la langue, c’est l’occasion de solliciter ses proches et ses connaissances (enfants, petits-enfants par exemple) pour aider à traduire les lettres et sensibiliser à la question de la peine de mort.