Correspondances
Charles Baudelaire, présente une définition du poète qui apparaît comme le médiateur entre la nature et l’homme, dans son sonnet Correspondances. En effet, il est persuadé que seul celui-ci peut percevoir profondément les sensations de la nature, première inspiration d’un poète. En outre, le poète, selon Baudelaire, instaure une synergie avec la nature qui lui permet des suggestions dans ses poèmes. Il nous montre comment à partir des sensations terrestres il aboutit à l’idéal. Baudelaire analyse les moyens d'établir une communication entre ces deux mondes, rôle du poète. Pour cela, deux types d'analogies sont suggérées: les correspondances verticales (monde terrestre/monde supérieur) et horizontales (entre les différentes sensations. Le poète semble y jouer le rôle de "déchiffreur de symboles".Les deux quatrains énoncent la théorie des correspondances tandis que les deux tercets l'illustrent. Ainsi, en même temps qu'il expose sa théorie, Baudelaire la met en pratique. Nous étudierons donc ce poème en trois parties correspondant au découpage du sonnet
I) Premier quatrain Il est construit sur l'équilibre homme/natureNature présentée de manière élogieuse : lieu sacré, grand livre du monde. Caractère solennel, respectable. Lieu de communication privilégié. Le poète comme un prêtre, un devin, détient les clefs du temple. Construction en deux parties, deux enjambements : aucun obstacle ne vient déranger l’équilibre. La Nature a 3 qualités dans le texte : - elle est religieuse. " La Nature est un temple ", " pilier ", métaphore filée dans le premier quatrain, analogie entre les arbres d’une forêt et les piliers du temple. Sens très vaste du mot " religion ", qui est ici lieu de liaison, lieu qui donne du sens en reliant le sensible à l'invisible, le physique au métaphysique. lieu privilégié de la communication mystique avec le divin- La nature est aussi un lieu symboliste : " l'homme y passe à travers des