Intégration économique européenne et mondialisation
Introduction
Accroche : Depuis la deuxième guerre mondiale, on assiste à deux tendances parallèles, qui peuvent paraître contradictoires a priori : une affirmation de la voie multilatérale (avec le GATT puis l’OMC), et une progression de la régionalisation des échanges, sous l’impulsion d’un certain régionalisme. A ce titre, l’intégration économique européenne (IEE) est éclairante, puisque c’est la forme de regroupement régional la plus aboutie ;

Définition des termes : il s’agit ici de bien définir les termes, mais aussi de bien les relier déjà. Ainsi, si l’on peut dire que la mondialisation désigne l’interconnexion des économies résultant de l’internationalisation des échanges de biens, de services, de capitaux et des hommes, avec l’idée de globalisation et l’émergence de nouveaux acteurs comme les FTN ; on peut définir ensuite l’intégration économique européenne comme la volonté de plusieurs pays en Europe depuis le Traité de Rome en 1957 de créer un espace économique commun, voire unique, avec des règles de fonctionnement propres. Cela suppose la création d’un échelon supranational, donc d’une dose de fédéralisme. On fait référence ici à l’intégration économique européenne « institutionnalisée » poussée dans sa logique maximale (UE et zone euro) et pas forcément à l’intégration économique européenne de fait (Suisse).

Problématique : Quelles interactions entretiennent l’intégration économique européenne et la mondialisation ? L’IEE est-elle une réponse ou un obstacle à la mondialisation ?

I/ Intégration économique européenne et mondialisation : deux processus apparemment contradictoires, voire antinomiques….

A- L’intégration économique en Europe : une forme de régionalisme opposée au multilatéralisme…

- l’IEE est la forme la plus aboutie à l’heure actuelle en matière de regroupement régional, et l’on peut faire référence sur ce point aux différentes étapes successives de l’intégration présentées par