Corriges
Activité n°1 : Lecture analytique
Objet d’étude : Le personnage de roman
Support : Les Racines du ciel, p.126-127, de « Morel vient vers moi » à « traverser la rue ».
I/ Une perception biaisée du personnage
1. Quels indices nous permettent d’affirmer que le récit se fait selon un point de vue interne ?
Tout d’abord, le récit est mené à la première personne du singulier : « Je dois avouer ». De plus, nous ne connaissons que les pensées et le point de vue du narrateur. Il est le seul à exprimer sa subjectivité : « je trouvai irritant ».
2. Pourquoi peut-on dire que le narrateur porte un jugement hâtif sur Morel ?
On peut voir que le narrateur se forge une opinion négative de Morel avant même de lui avoir parlé. Il se fonde uniquement sur les apparences : « un air de résolution presque farouche que, déjà, je trouvai irritant ». L’adverbe « déjà » souligne ce jugement hâtif. De même, l’expression « dès le premier coup d’œil » met en avant la précipitation du narrateur, qui semble vouloir condamner d’emblée cet homme.
3. Comment le narrateur met-il en avant son ressenti vis-à-vis de cet homme qui ne répond pas à ses attentes ?
Le narrateur a néanmoins conscience qu’il porte un jugement dur sur Morel. Il admet qu’une autre personne aurait fait preuve de plus d’ « indulgence » à l’égard de cet homme. Le narrateur semble éprouver une certaine rancune envers Morel car il ne correspond en rien à celui qu’il avait imaginé : « Je crois surtout que, malgré moi, je m’étais laissé impressionner par sa légende. ». La déception est donc d’autant plus grande. II/ Un physique d’antihéros
1. En quoi l’apparence physique du personnage jure-t-elle avec le décor de l’action ?
Le narrateur décrit un cadre imposant, voire impressionnant : « une clairière entourée de parois rocheuses », « une cascade », « le ciel était immense et tumultueux ». La nature révèle ainsi toute sa beauté et toute sa force, ce qui crée un hiatus avec