corrigé explication de texte POPPER
Karl Popper, La Logique de la Découverte Scientifique, p 29 :
La théorie est mise à l’épreuve en procédant à des applications empiriques des conclusions qui peuvent en être tirées.
Le but de cette dernière espèce de test est de découvrir jusqu'à quel point les conséquences nouvelles de la théorie quelle que puisse être la nouveauté de ses assertions font face aux exigences de la pratique, surgies d'expérimentations purement scientifiques ou d'applications techniques concrètes. Ici, encore, la procédure consistant à mettre à l'épreuve est déductive. A l'aide d'autres énoncés préalablement acceptés, l'on déduit de la théorie certains énoncés singuliers que nous pouvons appeler « prédictions » et en particulier des prévisions que nous pouvons facilement contrôler ou réaliser. Parmi ces énoncés l'on choisit ceux qui sont en contradiction avec elle. Nous essayons ensuite de prendre une décision en faveur (ou à l'encontre) de ces énoncés déduits en les comparant aux résultats des applications pratiques et des expérimentations.
Si cette décision est positive, c'est-à-dire si les conclusions singulières se révèlent acceptables, ou vérifiées, la théorie a provisoirement réussi son test : nous n'avons pas trouvé de raisons de l'écarter. Mais si la décision est négative ou, en d'autres termes, si, les conclusions ont été falsifiées, cette falsification falsifie également la théorie dont elle était logiquement déduite.
Les temps modernes admettent comme une évidence que le savoir collectif progresse sans cesse, ce qui semble ne pas être perçu comme une évidence par les peuples primitifs et par les sociétés traditionnelles. Mais comment s’assurer que ce savoir collectif et notamment les diverses disciplines scientifiques ne font pas que changer d’habillage théorique mais progressent effectivement vers un savoir à la fois précis, cohérent, complet, unifié par des principes et vrai ? Dans ce texte, il semble que