corrigé manuel français seconde
Partie III – Outils d’analyse
CHAPITRE 1 : LE DISCOURS ET L’ÉNONCIATION
p. 456
Fiche 1 : Les formes de discours
■■ Exercices
pp. 456-457
1 Reconnaître une forme de discours
1. Descriptif : la description des voyageurs occupe tout le premier paragraphe (« L’une était vieille »,
« L’autre, très chétive, avait une tête jolie »). À partir du troisième paragraphe, le discours descriptif se poursuit par le portrait de Boule de Suif : « Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis ». La description physique convoque de nombreux adjectifs et s’intéresse aux détails : « de grands cils épais », « une bouche charmante, étroite, humide », « quenottes luisantes et microscopiques ».
Le temps dominant est l’imparfait. Maupassant fait le portrait d’un être singulier, excessivement gras, mais qui attire le regard et exerce un fort pouvoir de séduction. Les nombreuses images, empruntées à la gastronomie, suggèrent à quel point Boule de Suif est désirable, « appétissante » dit Maupassant
:
« grasse à lard », « Sa figure était une pomme rouge », ses doigts sont « pareils à des chapelets de courtes saucisses ». À la fin du texte, le discours descriptif laisse la place à un passage narratif :
« bientôt la conversation reprit ».
2. Argumentatif : le locuteur (« Lui ») aborde la question du bonheur. Il remet en cause la conception universelle (« Vous croyez que le même bonheur est fait pour tous. Quelle étrange vision ! ») et morale de son interlocuteur (« vous décorez cette bizarrerie du nom de vertu ; vous l’appelez philosophie. Mais la vertu, la philosophie sont-elles faites pour tout le monde ? ») et propose deux contre-arguments : les hommes ne peuvent être tous sages et philosophes, et une telle hypothèse n’est même pas souhaitable parce que le monde deviendrait terriblement ennuyeux. « Lui » propose alors sa conception hédoniste du bonheur (« boire du bon vin […] se reposer dans des lits bien mollets ; […] le reste