Cosette et la poupée
Ainsi, le romancier, par un jeu de miroirs, oppose la riche poupée à la misérable Cosette. C’est cette dualité qui s’entrecroise et s’entrechoque qui est le point névralgique du texte. C’est la raison pour laquelle nous examinerons dans un premier temps la dualité des sentiments qui pantèlent l’enfant pour analyser, en un second temps, la fonction symbolique du passage, qui met en lumière les paradigmes de deux réalités aux antipodes.
[...] Par ailleurs, ce recours à deux styles différents pourrait être le signe de la confusion qui règne dans les sentiments de Cosette. Ce monologue intérieur fait écho à la volonté de l’auteur de peindre l’extase paradoxale de l’enfant. B. La béatitude de Cosette La contemplation de la poupée, figure presque christique pour Cosette, est de manière infrangible mystique, ce que traduit l’exacerbation du réseau lexical de la religion, qui confère à la scène une atmosphère tutélaire et salvatrice, comme si la poupée suscitait un sentiment de béatitude et d’apaisement chez l’enfant. [...]
[...] Toutefois, une telle tristesse est associée, au cœur du texte, à l’apaisante poupée. B. Délitement et splendeur : deux poupées aux antipodes Il semblerait par ailleurs que la