Cosmopolitisme
« Le cosmopolitisme est la référence par laquelle le citoyen d’un État particulier se projette dans une échelle supérieure, l’échelle mondiale » Telle était la définition du cosmopolitisme durant l’Antiquité : un monde sans frontière sociale.
Aujourd’hui, ce terme fait encore débat, en vue notamment de la présidentielle 2017. Pour certains il est représentatif de ce qui fait la richesse de notre pays, pour d’autres il reflète l’isolement et le regroupement de minorités visibles dans des quartiers populaires.
Alors, le cosmopolitisme est-il une chance ou une fatalité ? Quelle serait la définition du XXI° siècle du cosmopolitisme ? Au-delà des hommes politiques, certains chercheurs s’y risquent. C’est le cas d’Ulrich Beck, Géographe.
D’après lui le cosmopolitisme se résume à une société se liant afin d’affronter des risques. Une vision plus pessimiste que la définition d’origine qui voyait dans le cosmopolitisme un avantage pour former des liens entres les sociétés.
Ulrich Beck ne veut plus employer le terme de cosmopolitisme mais celui de « cosmopolitisation » puisque que le mode de consommation et la vie politique changent au quotidien. La cosmopolitisation change t-elle la société à l’échelle mondiale ?
On assiste à une refondation de la définition même du cosmopolitisme qui permet aux partis politiques extrêmistes de rallier les partisans d’une société conservatrice ne voulant pas participer à la construction d’une société mondiale.
En effet est-ce que, à travers cette nouvelle définition, se créée une forme de populisme où l’égoïsme et la négation de références extérieures au territoire national en sont la base ?