Média La délibération imparfaite Dans De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville s’interroge sur la capacité de résistance du pouvoir politique à la violence des critiques sur une multitude de journaux. Il perçoit que la liberté de la presse et la multiplicité des points de vue crée un équilibre de pouvoir sans doute plus stable que la censure et l’unicité de point de vue. Selon lui, entre la censure totale et la liberté totale, il n’existe aucun état intermédiaire où un législateur puisse se fixer. Dès lors le questionnement sur la transformation du jeu démocratique sous l’influence des médias n’a cessé de se déployer. Dans la littérature puis dans les sciences humaines, jusqu'à l’apparition au début de la 2nd guerre mondiale de la sociologie des médias. La concomitance de l’éclosion des grands totalitarismes du XXème siècle avec celle de la radio a conduit à la vision spontanée et naïve de la manipulation des foules par les discours délirants des dictateurs charismatiques, relayés par les média électronique de masse. Vision ayant encore des traces actuellement avec la toute-puissance politique de la télévision. La peur de nouveau média déstabilisateur et incontrôlable est aussi une constante dans les relations entre politique et médias. Elle peut conduire à l’instauration d’un monopole de l’Etat. Ce fut le cas en France pour la radio (1945-1981) et la télé (1945-1985). On peut parler actuellement de « brouillard médiatique » (Jean Louis Missika) Le divertissement prend le pas sur l’information de jugement ou de délibération. La rumeur et le parajournalisme prennent de plus en plus d’ampleur. 3 balises commandent la communication d’une information : propagande, persuasion, séduction. Chacune de ces intentions a une dynamique et des effets sur le politique. La propagande Entrée d’une démocratie en guerre contrôle de l’information et limites à la liberté de presse. La guerre du