Coup de frein aux scooters débridés
Il est bruyant. Il peut être dangereux. Un cyclomoteur débridé permet à son jeune conducteur de rouler largement au-dessus de la vitesse autorisée pour un engin de 50cm³, soit 45km/h. Hier, au lycée du Haut-Barr à Saverne, les gendarmes et policiers, en présence du préfet de Région, ont testé le curvomètre, nouvel outil pour contrôler la conformité des scooters et autres petites motos.
Action prévention, hier matin au lycée du Haut-Barr de Saverne. Qui se voulait forte et médiatique, avec la présence des policiers et gendarmes, mais aussi du préfet Pierre-Etienne Bisch, du député-maire de Saverne Emile Blessig et surtout de tout ce que la région compte de micros, caméras et stylos. Le but : présenter le curvomètre, qui permettra désormais aux forces de l'ordre de vérifier qu'un cyclomoteur n'est pas débridé.
100% des engins contrôlés hier étaient débridés
Qu'est-ce que le débridage ? Il faut n'avoir jamais possédé de scooter pour se poser la question. Selon la loi, les constructeurs ont l'obligation de brider les engins de moins de 50cm³, pour éviter que leur vitesse ne dépasse le seuil autorisé de 45km/h. Mais des petits malins se débrouillent pour transformer ces engins pépères en bolides roulant parfois jusqu'à 110km/h. Et les conséquences peuvent être graves. Car parmi les 42 personnes tuées sur les routes en 2009 dans le Bas-Rhin, 17 roulaient en deux-roues, dont six à cyclomoteur. Depuis le début de l'année, un cyclomotoriste de 17 ans a été tué. Dans 66% des cas, c'est l'usager du cyclomoteur qui est responsable. Et les 14-17 ans sont les plus touchés par les accidents. « Nos jeunes paient un tribut inacceptable sur les routes », déclare le préfet. En cause, selon lui : « Le sentiment d'invincibilité et de puissance . » Avec « des risques mortels derrière ». D'où cette action de prévention. Selon la préfecture, environ les deux tiers des cyclomoteurs en circulation sont débridés. « Il y a plusieurs