Coup d'etat Napoleon
Le retour d'Égypte du général Napoléon Bonaparte lui offre l'occasion qu'il cherchait. Sieyès voit en ce jeune général couvert de gloire le dictateur de salut public dont la République française a besoin pour de Louis XVIII et de l'Ancien Régime. Il concocte avec lui un coup d'État parlementaire qui passerait par une révision de la Constitution.
Le 18 Brumaire, sous le prétexte d'un «complot des terroristes» (royalistes), les deux assemblées des Cinq-Cents et des Anciens sont convaincues de se transporter au château de Saint-Cloud, à l'extérieur de Paris, et de confier la garde de la capitale à Bonaparte.
Complices du complot, trois des cinq Directeurs, Sieyès, Barras et Ducos, démissionnent. Les deux autres, Gohier et Moulin, suspects de sympathies jacobines(Sous la Révolution, membre du club des Jacobins ,révolutonaires), sont destitués et arrêtés.
Le lendemain, la troupe boucle le château de Saint-Cloud. Mais les élus des Cinq-Cents réunis dans la salle de l'Orangerie refusent de modifier la Constitution comme on le leur demande.
Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : «À bas le dictateur !»
Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par des grenadiers qui l'amènent hors de la salle. Son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée sort à son tour et fait valoir à la troupe que son frère et les élus sont menacés d'assassinat. Le général Murat qui commande les grenadiers