cour geo
1. Sao Paulo, une ville de tous les contrastes
Figure 1
Figure 2 : quartier riche Sao Paulo
Figure 3
Figure 4
Figure 5
Figure 6
Figure 7
Figure 8
Figure 15 : Sao Paulo, Brésil
Par Olivier Péretie (reporter au Nouvel Observateur) 07.06.2006
C’est la ville d’Aldous Huxley, où des millions d’hélicoptères zèbrent le ciel et vous déchirent les oreilles, où des jets vous décollent au ras des cheveux.
C’est la ville de Blade Runner et des monstrueux buildings du centre, dressés comme les vestiges d’une autre planète avec leurs béances de béton sale qui leur font des yeux de tête de mort.
C’est la ville des fous de la ville, des accros de l’asphalte, des sniffeurs de béton et des camés aux odeurs d’essence.
C’est la ville de l’angoisse, où l’on ne cesse de vous répéter que ce quartier-là est « très dangereux » et qu’il faut faire « très attention ». La nuit, « n’y pensez même pas. »
C’est la ville où les inconnus ont des sourires géants.
C’est la ville de la mort brute pour des milliers de pauvres gens, plus nombreux que les tués sur les routes de France, qui tombent chaque année sous les balles des gangs. Ou celles de la police militaire.
C’est la ville où des grand-mères deviennent dealers pour élever leurs petits enfants orphelins.
C’est la ville où l’on se fait braquer au feu rouge pour une carte de crédit et buter pour une mauvaise réponse.
C’est la ville des quartiers riches où l’on ne peut entrer et celle des quartiers pauvres d’où l’on ne peut sortir.
C’est la ville qui ignore les ghettos ethniques, les communautarismes, les racismes et le nazisme religieux.
C’est la ville où les homeless des trottoirs du centre sont toujours noirs et jamais blancs.
C’est la ville qui ne dort jamais et tremble de s’arrêter.
C’est la ville où des maîtres du tag transmettent leur art à des paumés.
C’est la ville des