Couronne de france
Ecrin en cuir provenant des Diamants de la Couronne, Musée du Louvre La notion même de Diamants de la Couronne de France (trésor inviolable et inaliénable incarnant la monarchie) a émergé lentement au cours de l'histoire. De François Ier à Louis XIII
Ce n'est qu'en 1530 que François Ier fonde officiellement l'institution des Diamants de la Couronne, création déterminante qui perdurera jusqu'au Second Empire. Le 15 juin 1530, le Roi sélectionne en effet dans les collections royales huit bijoux qui devaient constituer le noyau de la collection.
Parmi eux, trois rubis balais, dont le rubis « Côte de Bretagne », pierre fine de couleur rouge dite aussi spinelle, retaillée en dragon sous Louis XV, qui est le seul à nous être parvenu.
La « Côte de Bretagne », Spinelle rouge taillée en forme de dragon par Jacques Guay en 1750, Musée du Louvre
Lors de l'avènement d'Henri IV en 1589, il ne reste plus rien des Diamants de la Couronne, dispersés ou mis en gage.
Henri IV s'attache alors à les reconstituer et effectue d'importants achats. Ainsi, en 1600, à l'occasion de son mariage avec Catherine de Médicis, il achète pour 150 000 écus de pierreries ! Le règne de Louis XIII, puis la régence d'Anne d'Autriche, ne semblent pas avoir beaucoup enrichi les Joyaux de la Couronne, excepté le legs que Richelieu fait au roi d'un beau diamant de 19 carats taillé en rose : le Richelieu. Le règne de Louis XIV
Le Roi-Soleil voua aux pierreries une véritable passion.
Son règne marque une des phases d'enrichissement les plus considérables de l'histoire des Diamants de la Couronne. Cette collection sera alors la plus importante d'Europe. En 1691, la collection recèle la bagatelle de 5885 diamants, 1588 pierres de couleur et 488 perles...
Et l'un des plus beaux saphirs du monde est alors acheté par Louis XIV avant 1691 : le saphir Ruspoli.
« Un saphir violet en lozange garny d'or pezant avec sa garniture 7 gros et demy 12