Cours de droit et libertés publiques
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2011 - 2012 |
Droit des libertés publiques
Introduction : Des droits de l’homme vers les droits fondamentaux.
Les Droits de l’Homme sont une idéologie, ce qui nous intéresse est leur forme juridique : comment ont-ils prit une forme juridique ? On pourra ainsi comprendre leur influence sur le droit positif.
Pour qu’il y ait « Droits de l’Homme » au sens occidental il faut 5 éléments (‘ismes’) apparus à des moments différents pour converger * Humanisme qui peut se définir comme étant l’idée d’accorder une valeur propre à la notion d’humanité, valorisation de l’humain, une forme de dignité. Notion apparue en même temps que les religions monothéistes. Le Judaïsme, en effet, conçoit une alliance entre Dieu et l’Homme, le christianisme, lui, complète puisque dans le nouveau testament, tous sont enfants de Dieu.
Mais cette idée d’humanisme sera vite oubliée au profit de la liberté avec KANT avant de tomber dans l’oubli aux moments de l’holocauste.
Après la WWII dès 1944, il y a un retour de la notion d’humaniste par des penseurs juifs comme ARENDT, LEVINAS ou encore JONAS mais aussi des catholiques comme J. MARITAIN qui prônent la dignité de la famille humaine. * Subjectivisme selon quoi la seule réalité tangible c’est l’individu qui a une volonté, qui peut être un sujet de volonté et donc de droit. La seule réalité tangible dans l’antiquité est le monde que l’on observe. Ce système a été renversé par la théorie de subjectivisme : c’est la perception de chacun qui fait que le monde existe : c’est le nominalisme (les choses n’existent que par le nom que l’on lui donne). Guillaume d’Okham créé le nominalisme car déclare que seuls les individus existent et non les idéers, différemment de Saint Thomas d’Aquin.
Ainsi, nous n’aurions pas pu avoir les idées du contrat social sans subjectivisme : la société existe parce que tout le monde y participe. C’est