Cours de philo sur le désir
Les humains ne sont ni des animaux occupés à satisfaire leurs besoins et leurs envies, ni de purs esprits guidés par leur volonté rationnelle. L’homme, comme le dit Pascal, n’est « ni homme ni bête », c’est un être de désir. Sans doute est il d’abord animé par des pulsions et par des besoins d’origine corporelle, mais il éprouve aussi des désirs. Le désir n’est pas réductible à un besoin organique. Exemples : désir amoureux, de gloire, de richesse, de puissance, de sagesse ou de savoir. De plus, le besoin peut être comblé par l’objet qui lui manque. Le désir apparaît donc comme une caractéristique incontournable de la condition humaine, il est une dimension irréductible de l’homme, il est constitutif de sa personnalité. Seul l’homme désire. Les projets, les passions, les espoirs semblent être habités par cette tendance, qui nous entraine. Or notre rapport au désir est ambiguë, car il est à la fois ce qui nous fait agir, et ce qui nous fait souffrir. Faut il donc réprimer nos désirs, les dominer, les cultives, les mettre a distance? Le désir est une tension qui n’a pas d’objet spécifique et pas de satisfaction continue. Seul l’homme désire être autre que ce qu’il est et transformer le monde. Le désir est sa force motrice.
Désir et besoin
Le désir est généralement distingué du besoin.
Tous les deux évoquent une tendance qui me pousse ou m’entraine, mais avec des contenues différents. Le besoin renvoie ainsi à une dimension biologique. L’homme a des besoins vitaux, constitutifs de tout être vivant. Boire, manger, respirer sont des besoins, c’est à dire des nécessites de l’existence naturelle de l’homme. Il ne peut que les combler. Le besoin est un manque dont la satisfaction est nécessaire à l’équilibre ou au fonctionnement de l’organisme. Il y a deux formes de besoins ou pulsions : - d’auto conservations (faim soif) - sexuelles (survie de l’espèce)
La pulsion chez l’Homme peut changer d’objet et