Cours de philo
Repère conceptuel
Objectif / Subjectif
Ce couple concerne la valeur de nos idées, de nos représentations ou de notre connaissance. Est objectif ce qui est vrai, universel, indépendant du sujet connaissant. Les sciences prétendent à l’objectivité (le terme d’objectivité est pour les scientifiques synonyme de vérité). Est subjectif ce qui est relatif au sujet, particulier (exemple : le jugement « le son du violon est agréable » est subjectif).
Définition, problématisation.
La notion de vérité semble être d’emblée marquée par une tension entre son unicité et la diversité de ses visages. C’est qu’il existe manifestement, non seulement diverses sortes d’accès à la vérité (la raison, les sens, l’intuition…), mais aussi diverses sortes d’énoncés vrais. Une vérité de fait (« il pleut ») diffère d’une vérité conventionnelle, telle que peut l’être une vérité mathématique comme « 7 + 5 = 12 ». Dans chaque cas, la vérité peut être comprise comme conformité d’un énoncé à un réel donné dans le premier cas, conformité d’un énoncé à ses propres lois formelles et construites dans le second. La même alternative se retrouve lorsque l’on creuse la première hypothèse : même la perception, qui constate la vérité comme réalité, n’est peut-être pas que donnée, mais aussi pour partie construite.
Question : La vérité est-elle quelque chose de donné ou de construit ?
La notion de vérité est également marquée par son unicité. Autant l’expression « les croyances » ne choquerait personne, chacun admettant aisément la pluralité et la diversité des croyances, autant en revanche la notion de vérité s’accommode mal du pluriel et du relativisme : si chacun a sa vérité, il n’y a plus de vérité du tout. La notion de vérité ne paraît en effet avoir de sens que dans la mesure où elle est unique et universelle. Or ce sens se heurte à une double menace, à deux périls : celui des changements du réel et celui de l’arbitraire des conventions formelles. Si je dis « il pleut », ce